Georges DELERUE, La musique au service de l'image
Il a conquis les Etats-Unis, après avoir brillé en Europe. Né le 15 mars 1925 et décédé le 20 mars 1992, Georges Delerue a laissé la famille du cinéma orpheline. Rarement un compositeur était parvenu à faire une telle unanimité auprès des professionnels, accumulant les succès et laissant derrière lui des chefs-d'oeuvre de la Nouvelle Vague Jules et Jim, L'amour à vingt ans, Hiroshima mon amour, Le mépris), des longs métrages de pure distraction (L'homme de Rio, Les tribulations d'un Chinois en Chine, Vi va Maria) et des standards estampillés Art et Essai (Les gommes, L:immortelle, L:important c'est d'aimer, Quelque part quelqu'un). Si Hollywood lui a ouvert les bras, c'est naturellement en connaissance de cause. Les studios adoraient la fluidité de son écriture, le sérieux de ses orchestrations et le son particulier qui distinguait son style dès les premières mesures. Partant de sources éparses et d'une analyse personnelle, cet ouvrage n'entend pas se profiler comme une biographie du compositeur. On le verra plutôt sous l'aspect d'une piste pour aider le lecteur à cerner ses univers, son parcours et ses relations privilégiées avec plusieurs metteurs en scène. En cours de lecture ou après, pourquoi ne pas s'enthousiasmer à redécouvrir ses plus belles créations?
Daniel Bastié est l'auteur de nombreux ouvrages de fiction (Le viol, Med comme Mehdi, Le journal de Morgane,Je ne suis pas une Lolita, Rue Vogler, Prof story, Instantanés) et il a toujours aimé le cinéma. Chez lui, il accumule les DVD et les B.a. au point de ne plus savoir où les ranger. Grand admirateur de Georges Delerue depuis l'âge de quinze ans, il a suivi sa carrière par le biais des rares médias qui en parlaient mais surtout grâce à l'écoute des oeuvres qui étaient gravées. Il a longtemps travaillé dans l'univers de la presse spécialisée (Les fiches belges du Cinéma, Soundtrack magazine, Cinéscope, mensuel Grand Angle), tout en se consacrant à l'enseignement et au monde des arts. Il prépare actuellement un livre sur le regretté Michel Magne, autre figure marquante des salles obscures au cours des années 60 et 70.